MURDER PARTY

pour événements professionnels
à Paris et Ile de France

Nos scénarios

Idées d'animation pour entreprise en soirée ou en journée

L'histoire de la Murder party

Un siècle de succès

Murder party à la coupole. Les participants consultent leurs documents.

"L'habit ne fait pas le moine,
mais le crime fait le détective"

Notre offre

  • Une Murder Party est une activité de Team Building et un divertissement organisable en séminaire ou en soirée.
  • La prestation se déroule dans un lieu privatisé par vos soins : restaurants, lieux de séminaire, locaux d’entreprise. Nous n’assurons pas le métier de traiteur.
  • La prestation s'adapte au contexte de votre événement.

Vos enjeux

  • Être dans une ambiance.
  • Entrer dans un roman policier.
  • S’impliquer dans une intrigue.
  • Participer à une animation à échelle humaine.
  • Engager vos collaborateurs dans un événement qui leur est consacré.
Murder party au musée Maxim's de Paris. Jeanne de Cossigny vous regarde intensement.
Murder party au Shangri-la Hôtel
Murder Party et soirée enquete : arme du crime
Murder party et soirée enquete : Pinkerton

Murder Party : mode opératoire

Réunis en équipes, les participants ont pour tâche d'élucider un meurtre au moyen de l'analyse de documents et pièces à conviction qu'ils devront confronter aux réponses des suspects.

Le scénario de la soirée enquête permet aux participants d'agir selon leurs déductions et laisse une grande part à la créativité de chacun. A la fin des différentes investigations les équipes devront présenter leurs conclusions.

Lors de nos murder party et soirées enquête, vous êtes à la tête de l'instruction : consultez votre équipe, établissez votre stratégie, étudiez les réactions des suspects, observez les moindres détails.

Une soirée enquête dont vous êtes le détective

Cette murder party est une expérience immersive qui plonge les participants dans une fiction. Vous effectuerez un véritable voyage dans le temps pour étudier une affaire classée dont l’instruction a été faite à la hâte.

Vous examinerez le passé de la victime ainsi que ses projets. Vous ferez la rencontre des protagonistes de ce drame. Ils vous donneront du fil à retordre. Soyez inventif, surprenez-les, vous apercevrez peut-être une faille. Car le crime paie, et ils n'ont pas l'intention que vous changiez l'ordre des choses en rendant futilement justice aux faibles et aux victimes..

Un meurtrier dénué de remords ressemble à s'y méprendre à un innocent…

Murder party : rencontre des suspects
Murder party en Ile de France aux Erables à Meudon

Murder party : les points forts

Quel inspecteur serez vous ?

Ferez-vous usage de la méthode d’ Hercule Poirot, préférant mener une enquête psychologique et réfléchir en employant rationnellement ses « petites cellules grises» ?

Agirez-vous selon votre instinct comme Jules Maigret ou avec l’extrême finesse de Columbo qui démasque immanquablement le criminel grâce à un petit détail insignifiant ?

Serez-vous adepte de la rigueur de Sherlock Holmes qui observe et classe tous les infimes indices matériels avant de les agencer les uns aux autres ?

Pendant les interrogatoires, aurez-vous recours à la décontraction de Magnum ou à la force de persuasion de l'inspecteur Callahan pour déstabiliser le suspect ?

A vous d’agir ! Car dans nos murder-party, vous conduisez l'enquête criminelle et vous dirigez les investigations.

Une murder party en temps réel

Notre animation est constituée comme un véritable spectacle dont vous êtes le personnage principal. Votre lieu de séminaire, la salle de restauration, vos locaux d’entreprise seront transformés en scène de théâtre géante.

Nos murder party et soirées enquête sont des prestations dynamiques dont l’intrigue et le scénario intègrent de nombreux rebondissements. L’émotion est au rendez-vous : hésitation, certitude, surprise…

Aucune saynète n’est jouée, tout se passe en temps réel pour vous présenter une expérience de vraisemblance.

Une histoire, des personnages

Les comédiens interviennent en interactivité et en improvisation avec les participants. Une soirée enquête ne consiste pas en un exercice de résolution d’énigmes successives. Il s’agit de comprendre les personnages.

La qualité du scénario assure la profondeur des personnalités que vous allez rencontrer.  L’interprétation des comédiens soutient la « vérité » de ses personnalités fortes et croustillantes et la cohérence de l’expérience.

Si les suspects sont représentatifs de leur époque, ils ne sont pas si éloignés de l'actualité de notre société moderne. Immergez-vous dans une authentique comédie humaine.

Des dossiers et des éléments d’enquête précis

Au même titre que nos personnages, nos éléments d’enquête sont vraisemblables. Ils vous racontent l’histoire, mais concourent également à l’élaboration de votre argumentation et de votre intime conviction.

Ces éléments d’informations, ces indices sur les faits du crime servent à nourrir la conversation et garantissent la qualité de l’improvisation avec les comédiens.

Ils sont le socle de la murder party. Les dossiers contiennent suffisamment de pièces pour occuper de 8 à 10 détectives par équipe.

Une animation associant divertissements et team building

Soirée enquete et murder party : arme

Murder party : les enjeux en entreprise

- Chaque équipe doit s’accorder sur une interprétation des faits avec cohérence pour donner le nom d’un coupable et le mobile du crime. Le scénario offre de nombreuses possibilités.

Vos équipes mobilisent leurs compétences professionnelles dans un autre contexte plus ludique.

- vos collaborateurs libèrent leur créativité. Le final permet aux équipes de se mettre en valeur qu’elles aient trouvé ou non le coupable.

Les actions des détectives en Murder party

- Analyse de documents permettant d’établir les faits et de raconter l’histoire de la victime.

- Interrogatoires libres des suspects dont les confidences vont être difficiles à obtenir.

- Réactivité face aux personnages et aux informations à rebondissements

- Nécessité d’une organisation collective et d’une répartition des tâches efficace.

- Qualité d'écoute entre les participants.

Murder party

Les origines d'un divertissement à succès

Qu’est-ce qu’une murder party ?

La murder party se caractérise par l’utilisation de la réalité alternée qui consiste à mettre en œuvre le mystère dans le monde réel : vous pouvez entrer dans l’histoire policière, participer physiquement à l’expérience mais surtout converser avec les personnages.

Ce type de divertissement rencontre une adhésion remarquable du public depuis près d’une centaine d’années. Cet engouement s’observe dans la déclinaison des nombreuses productions autour de ces simulations d’enquête, qu’elles aient lieu au théâtre, au cinéma, à la télévision. Il est donc temps d’un retour aux sources pour se rendre compte de l’existence d’un genre de spectacle vivant ambitieux appartenant pleinement à l’univers du polar.

Une définition de la murder party en France en 1930

Un article du Temps signé E.H. le 29 décembre 1930 évoque la floraison de murder party dans les réceptions de la Haute société française depuis la parution du roman « Murder Party, celle qui n’était pas invitée » écrit par Henri Bordeaux dans la Revue des Deux Mondes la même année.

L’article donne la définition générique et remarquable du divertissement :

« De quoi s’agit-il ? C’est très simple. Vous invitez chez vous un certain nombre de personnes. Un scénario a été préparé d’avance : ceux et celles qui y prennent part se trouvent mêlés aux spectateurs, et le drame se joue sous leurs yeux : ils ont l’illusion de la vie, et c’est beaucoup mieux qu’au théâtre, au moment de la scène dans la salle. Le clou de la soirée doit être constitué par la simulation d’un crime, dont les circonstances, crapuleuses ou simplement passionnelles, dépendent du degré d’invention des hôtes, organisateurs de la petite fête. Ou bien le meurtre s’accomplit en votre présence, et il faut en chercher les mobiles. Ou bien il se déroule dans une autre pièce de l’appartement : on le découvre, et il faut trouver l’assassin, débrouiller les dessous du drame. Chacun devient alors gendarme, détective, juge ; procède aux constatations, mène son enquête et montre le flair qu’il peut avoir. »

les origines de la murder party

Une Histoire courte de la murder-party

 

La murder party voit le jour au tout début de la période de l’entre-deux-guerres. Elle est d’abord intimement liée à l’apparition d’un nouveau genre littéraire devenu extrêmement populaire : le roman policier et particulièrement le roman à énigme, le whodunit. Après l’inspecteur Lecocq et son héritier Sherlock Holmes au 19e siècle, c’est à la nouvelle génération de Rouletabille et surtout d’Hercule Poirot d’enflammer les lecteurs. La littérature policière de l’après-guerre vous permet de jouer au détective tout en dégustant votre roman.

1920-1930

La murder party a pour origine « the game of murder » crée par Alexander Woollcott dont on connaît l’existence dès 1924 aux Etats Unis. Ce jeu en société s’inspire du « killer » de l’époque victorienne traditionnellement effectué entre l’apéritif et le dîner. L’apparition de ce type d’énigme criminelle correspond à une période prolifique en création de divertissements : les années folles. The game of murder est un jeu de société grandeur nature, sans reconstitution narrative, où l’auteur d’un meurtre doit être mis à jour par la logique. La murder-party de Alexander Woollcott est symptomatique d’une identification à la personnalité du détective qui fascine par son intelligence déductive à l’image de Sherlock Holmes. Aucune analyse psychologique n’est nécessaire, il s’agit de reconstituer les événements de la soirée et de débusquer le menteur qui est donc forcément l’assassin.

A partir de la fin des années 20, la murder party évolue pour se rapprocher des enjeux des romans policiers. En France, Lady Mendl, citée par l’académicien Henri Bordeaux, constitue ses murder party en insistant sur le plan psychologique du criminel proche de l’esprit d’Agatha Christie : ce n’est plus le comment qui compte à proprement parler mais le pourquoi du meurtre. La murder party de Lady Mendl reprend tous les éléments de "the game of murder " en y rajoutant un scénario, une scène de crime organisée, des témoins ou suspects le tout se déroulant dans un espace réel, une réalité alternée.

Un acharné de la murder party, ou game of murder.

Alexander Woollcoot - photo Nick Lazarnick

1930-1940

Elsa Maxwell, célèbre organisatrice de soirées du bottin mondain, à qui l’on attribue l’invention du terme « murder party » crée en 1930 un canular si réussi que l’on parlera de l’événement dans le monde entier : the Clue of Duke’s cigarette. Cette soirée ressemble à une murder party, mais c’est un piège : on s’installe pour le dîner… une invitée manque à l’appel. On finit par découvrir son corps dans une chambre. Elle a été assassinée d’un coup de revolver… mais la police arrive et procède à l’arrestation de l’un des convives estomaqués. Les inspecteurs possèdent des preuves irréfutables. Tout est centré sur les sensations et émotions procurées aux invités qui ne font pas la différence entre le réel et la fiction, le vrai du faux.

 

Les mécanismes de la murder party se retrouvent ensuite en 1936 dans « Murder of Miami » le premier de la série de romans-mystères best-seller de Dennis Wheatley « Les dossiers du crime » vendus chaque années à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde. Il s'agit de trouver le coupable d’un crime en lisant un roman présenté sous la forme d’une étude de cas, avec faits, témoignages et indices physiques.

Dans la même veine que les dossiers du crime, le premier jeu de table murder party « The jury Box » est édité en 1937. Il propose aux participants à l’aide de documents et pièces à conviction précis de donner comme un juré des assises leur verdict : déterminer la culpabilité ou l’innocence de l’accusé.

Murder party : un divertissement de société
Première personne a utiliser le terme Murder party.

Elsa Maxwell à gauche - Gérard Philippe Françoise Arnoult- Marylin Monroe- Arthur Miller - Springer / Bettmann Film Archive

Elsa Maxwell et son putois - crédit photo inconnu

1940-1960

Des murder party ont été organisées de façon récurrente dans les Grands Hôtels et par les compagnies de croisière pendant toutes les années 30. Un jeune pianiste à succès joue régulièrement dans ces Hôtels. Il constate l’engouement des mystery party : Il s’appelle Anthony Pratt et il a l’idée d’un jeu qui deviendra bientôt le Cluedo. En France, le théâtre radiophonique s’empare de l’univers policier et propose à des auditeurs attentifs des fictions et jeux d’enquête criminelles.

1950-1985

L’engouement pour l’univers du polar est tel que la télévision adapte et crée de véritables murder party en direct. En 1956 apparaît un petit chef d’œuvre télévisuel, "Les Cinq dernières minutes". Remarquablement bien écrites et jouées, les émissions se présentent comme l’exposé d’une affaire criminelle mixant scènes enregistrées et jouées en direct, sous la conduite de l’inspecteur Bourrel. Le détective brise à plusieurs reprises le 4ème mur, ce qui permet une grande liberté narrative à chaque épisode. La série se poursuit jusqu’en 1996.

En 1976, TF1 diffuse 37 épisodes de « l’inspecteur mène l’enquête » où un candidat, appuyé par les téléspectateurs au standard, doit déterminer le coupable d’un crime. L’émission respecte les bases de la murder party en intégrant des séquences d’improvisation avec les interrogatoires en direct des différents suspects.

1985-2000

La culture du jeu de rôle qui connait un essor important pendant la même période donne lieu à l’apparition de boîtes de jeux exploitant des thématiques populaires, héroic fantasy, espionnage et notamment policière. Un type de pratique de la murder party en jeu de table apparaît autour des années 2000. Les participants jouent les personnages d’une intrigue dirigée par un organisateur.

En 2007, une société de jeu de rôle dépose à l’INPI la marque « Murder party », et lance une longue procédure judiciaire pour s’en assurer l’exclusivité commerciale. La validité de la marque fut brisée par une décision de justice du tribunal de Grande Instance de Chambéry en 2012 actant définitivement du caractère usuel du terme « murder party ».

Une murder party en extérieur. La ville d'Etretat devient une scène de crime.

Ce qui fait qu’une murder party est une murder party

Un crime et un mystère policier

Un meurtre est l’anéantissement volontaire de la vie d'une personne humaine. Cette transgression est le point de départ de la fiction policière, mais elle ne constitue pas son essence. Le plaisir est dans le mystère et non dans le fait immoral.  L’énigme du crime ; comment et pourquoi ; nous place face à l’inexplicable. Et notre imagination peut s’épanouir dans ces conditions.

Le récit d’un crime et l’histoire d’une enquête

La nature particulière du jeu murder party réside dans l’importance du récit. Vous n’avez pas seulement besoin de résoudre une équation. On vous raconte une histoire, en même temps que vous constituez votre propre reconstitution des faits. L’enquête engendre une multiplicité des récits du crime. Trouver la vérité est secondaire ! C’est l’analyse de la situation, le plaisir de spéculer sur les possibilités de l’affaire, et la construction d’une conviction intime qui l’emportent.

Un détective et son alter ego : le participant

Le détective est celui qui par son intelligence et sa méticulosité scientifique triomphe (Sherlock Holmes) et fait la lumière là où l’obscurité règne. Il ne commet jamais d’erreur. Il est aussi celui qui affronte les puissants. Celui qui montre la vérité, mais qui ne juge pas.

Issu du Whodunit, la murder party est un challenge : tous les éléments nécessaires à la résolution de l'énigme sont clairement exposés, et l’ensemble des suspects sont connus dès le début. Pourtant l'énigme du crime est bien là. Le participant est en compétition avec le détective : va-t-il trouver la solution avant le fin limier ? Mais le spectateur est aussi en compétition avec le meurtrier qui a tout fait pour brouiller les pistes : Sera-t-il plus fort que lui ?

Un assassin

Si l’on écoute Agatha Christie, le meurtrier, c’est nous.

L’univers du polar présente une énigme enrichie par le facteur de la nature humaine et de sa complexité… Le grand Hercule Poirot lui-même, déclare fréquemment que le meurtre ne peut être réduit à la dimension d'un simple événement morbide ou sensationnel. Selon le Maître, le crime prend sens avant tout au regard de la personnalité de la victime et de celle de l'assassin. Ainsi Poirot ne désigne à coup sûr le coupable qu’à la suite d’une investigation le plus souvent psychologique des antécédents du crime : recherche de mobiles et d’indices, mais dans un ensemble où le pourquoi compte autant que le comment.

Des suspects grandeur nature

La confrontation avec les suspects est la partie croustillante de la murder party. Elle est même ce qui lui donne sa spécificité dans l’univers des fictions policières. Elle présente l’opposition entre le vrai et le paraître : les secrets, les impostures, les équivoques, les ambiguïtés, les faiblesses et surtout la part humaine de l’expérience.

Cette aventure, remplie d'énigmes et de rebondissements, a la particularité de placer les participants au cœur de l’action.

Un jeu

La murder party permet de prolonger le roman policier en impliquant physiquement le participant.  Celui-ci doit débrouiller les dessous du drame, mais il devient gendarme, détective, juge, expert.  Il procède aux constatations, mène son enquête détermine ses questions et montre le flair qu’il peut avoir.

La Murder party est d'abort un monde imaginaire

  Extrait  -  Découverte d'une victime attribuée à Jack l'Éventreur. Le Dixième Crime de Whitechapel, gravure de Fortuné Méaulle d'après un dessin d'Henri Meyer, Le Journal Jllustré no 9

Pourquoi la murder party apparait ?

Un nouveau venu dans la société : le détective

Depuis plus de 150 ans le personnage du détective a envahi notre imaginaire. Monsieur Lecoq, Sherlock Holmes, Joseph Rouletabille, Arsène Lupin, Dr Gideon Fell, Nero Wolfe, Hercule Poirot, Jules Maigret, Endeavour Morse, John Rebus… la liste des détectives de fiction est sans limite et leur célébrité pour certain est hors norme.

Alors pourquoi un tel engouement ? Est-ce leur personnalité ? : Du Chevalier Dupin à Holmes, en passant par le père Brown, le détective est celui qui ne fait rien comme tout le monde, qui possède un caractère parfois invivable. Est-ce leur intelligence ? Leurs capacités d’analyse. Leur instinct d’aventurier.

 

Les faits divers : la réalité dépasse la fiction

La France et l’Angleterre se caractérisent par une attirance pour le sensationnel initiée par la montée en puissance de la presse. Des journaux se spécialisent et font fortune autour de grands scandales meurtriers. Au milieu du 19e siècle, le détective fait son apparition dans la société le premier objectif est de lutter contre la criminalité grandissante des villes.

Le manque d'organisation et d'efficacité de l'application des lois a souvent été une source de controverse publique. Toutes les nations modernes sont confrontées au même problème. L’ancien policier Allan Pinkerton créé son agence en 1850 aux Etats Unis.  En 1842 une brigade de détectives est organisée à Londres et a pour ambition de former une équipe de spécialistes afin qu’aucun crime ne soit jamais impuni et que le "vrai" criminel soit désigné.

L’intelligence vaincra le mal

La première figure qui s’impose est positive. Le détective par son intelligence parvient toujours à la vérité. Arthur Conan Doyle va donner naissance à l’une des plus grandes figures de la littérature de l’époque et le plus célèbre des détectives Sherlock Holmes. Issu du Monsieur Lecoq de Emile Gaboriau, le locataire du 221 B Baker Street est le fils du positivisme qui domine la seconde moitié du XIXe siècle. C'est l'apothéose de l'esprit scientiste et du progrès. : expérience, compilation et classification des données. La science pourfend le crime.

 

Pas de bonne murder party sans un vrai détective
Détective et agent des services secrets intérieurs.
Le detective scientiste : une approche de la murder party

Jonathan "Jack" Whicher dit le "Prince des détectives"  /  Kate Summerscale

Allan Pinkerton à gauche en compagnie d'Abraham Lincoln / Bibliothèque du Congrès des États-Unis

Le docteur Joseph Bell, un des modèle de référence pour Sherlock Holmes, pour la méthode scientifique entre autre chose..

Le détective : l’instrument d’une critique sociale

Pourtant l’apparition du nouveau type de policier va prendre un tournant plus profond. Le détective dans sa quête de la vérité joue le rôle de révélateur des contradictions sociales.

Un fait divers en 1860 fit sensation en Angleterre : « L’affaire de Road Hill House » suivie par toute la presse anglaise et par de nombreux écrivains a déclenché à travers tout le pays une hystérie médiatique sans précédent et ce bien avant Jack l’éventreur. Article après article, les anglais se muent en détectives amateurs qui tous spéculent sur la moindre rumeur.

Le fait divers est aujourd’hui considéré comme fondateur du genre policier car il en possède tous les ingrédients : un manoir, un huis clos, un meurtre, une famille très respectable, des secrets honteux et un policier singulier, Jack Whicher « le prince des détectives » dont la reconnaissance est internationale. La modernité du roman policier est d’avoir compris son époque.

Face au désordre, Scotland Yard décide d’envoyer son meilleur élément. Pour les besoins de l’enquête, Jack Whicher va mettre à jour toutes les contradictions d’une famille modèle et devenir malgré lui une menace pour l’ordre établi.

Le matin du 30 juin 1860, dans le village de Rode à l’ouest de l’Angleterre, Francis Saville Kent petit garçon de 3 ans, fils de Samuel Kent et de sa seconde épouse Mary Pratt, a disparu. Il est retrouvé quelques heures plus tard, dans les latrines du jardin, enveloppé dans sa couverture. Il a été égorgé puis poignardé au niveau de la poitrine. Le couteau est encore dans la plaie.

L’enquête de la police locale fait vite apparaître que le meurtrier est forcément une des douze personnes habitant la propriété : Les parents, les frères et sœurs issus de deux mariages et les domestiques. Le criminel est forcément un domestique, c’est la gouvernante qui est arrêtée.

Mais Jack Whicher démontre que l’enquête manque de professionnalisme, des pièces à conviction sont égarées et des documents falsifiés pour réparer des erreurs. La réputation de la police locale est en jeu. Il soupçonne rapidement Constance Kent, la demi-sœur âgée de 16 ans qui voue une haine farouche à la nouvelle épouse de son père. L’enquête offre au public l'intimité d'une cellule familiale et les turpitudes réelles ou prétendues: secrets, hontes, tromperies. La thèse de Whicher fait scandale. Il est en effet inconcevable qu’une jeune fille respectable ait eu assez de sang froid pour tuer et cacher son crime.

L'image de la maison bourgeoise familiale, où se joue un drame sordide caché derrière le mur des traditions et du conformisme social de l’époque victorienne, vacille. L’enquête est retirée à Jack Whicher dont la carrière fut brisée net.

Constance Kent avouera son crime 5 ans plus tard.

Le détective est donc le révélateur des contradictions d’un modèle social et devient malgré lui une menace pour l’ordre établi.

Les ressources de la murder party

Un nouveau genre populaire : le roman policier

Le roman policier a connu un succès populaire immédiat. Il convient de comprendre les raisons du succès du genre pour mesurer les similitudes avec les murder party.

Il est convenu de dire que le roman policier naît avec les trois nouvelles d’Edgar Allan Poe : Double assassinat dans la rue morgue (1841), Le Mystère de Marie Roget (1843) et La lettre volée (1845) qui ont été toutes trois traduites en France par Baudelaire. Les premiers éléments propres au roman policier commencent à immerger avec Emile Gaboriau et « Monsieur Lecoq » :

  • l’enquête est l’objet du récit
  • un détective professionnel, ancien délinquant (influencé par la personnalité de Vidocq)
  • un crime mystérieux et inexpliqué,
  • la place du raisonnement dans la résolution de l’enquête.
Une enquête est une intrigue

L’innovation du genre est d’avoir compris qu’un raisonnement, une succession de déductions possèdent un intérêt dramatique et peut constituer l’essentiel d’une histoire dans la dissolution progressive d’une énigme vers sa solution.

 

Une histoire à suspense

L’énigme conduit la construction de tout le roman, elle est posée par l’auteur au détective mais aussi au lecteur. Un crime a été commis, le lecteur et l’enquêteur sont en concurrence pour découvrir le coupable et ses motivations. Le lecteur est en tension car le détective lui apportera irrémédiablement la solution à la fin du récit. Les incertitudes constantes : énigmes, secrets, solutions partielles, indices, leurres, ambivalences, soupçons universels et faux semblants…

L’après-guerre

Les séquelles de la guerre sont très importantes : 10 millions de morts, 8 millions d’invalides soit 30% de la population active masculine. La grippe espagnole a tué 4 millions de personnes entre 1918 et 1919.

Un monde englouti
Murder party et l'esprit du jeu.

Soldat français avec son équipement contre le gaz moutarde

Illustration de SEM

Les années rugissantes : l’esprit du jeu

Dans ce contexte, les sociétés occidentales semblent connaître un sursaut individuel manifestant une aspiration à la liberté et à une réconciliation avec les petits plaisirs de la vie. Les années 20 sont l’’objet d’une formidable effervescence sociale, culturelle et intellectuelle. La décence est féconde en invention de divertissements divers et variés : le Jazz fait fureur, c’est l’âge d’or du Music-Hall et des grandes revues.

La publicité fait son apparition, les relations publiques aussi, l’électroménager, la radio, les sports, le cinéma s’internationalisent, on construit des courts publics de tennis et la fédération de football se répand dans toutes les villes et villages : cette période marque le passage d’une culture du besoin à une culture du désir et du plaisir.

L’entre-deux-guerres ne se satisfait pas uniquement du monde du spectacle. La vie sociale est pleine, on y invente une pléiade de jeux et défis intellectuels : Poker, le bridge, les mots-croisés, les puzzles, le Ma-jong, le Monopoly, le rallye, le loto, la course d’échasses, le mini-golf…. et la murder party pour se divertir.

Un monde englouti

L’après-guerre ne se résume pas aux festivités. La grande guerre laisse l’empreinte du « suicide de d’Europe ». Pourquoi une société en plein essor économique culturel issue de la Belle Époque, a souhaité plonger dans un abîme de destruction ?

Le roman policier exploite, notamment chez Agatha Christie, cette interrogation. Pourquoi un individu établi et cultivé laisse monter en lui le désir et la pulsion de mort, et transgresse sa morale en mettant à mort autrui ? L’individu est devenu un assassin.

Ainsi la cause de l’apocalypse, c’est la montée du meurtre en chacun de nous. L’engouement du roman policier et de la murder party se situe à ce point. Il faut s’en remettre au grand Hercule Poirot lui-même, qui déclare fréquemment que le meurtre ne peut être réduit à la dimension d'un simple événement morbide ou sensationnel. Selon le Maître, le crime prend sens avant tout au regard de la personnalité de la victime et de celle de l'assassin. Ainsi Poirot ne désigne à coup sûr le coupable qu’à la suite d’une investigation le plus souvent psychologique des antécédents du crime : recherche de mobiles et d’indices, mais dans un ensemble où le pourquoi compte autant que le comment.

La murder party est née dans le sillage de la culture du roman policier : elle présente une énigme enrichie par le facteur de la nature humaine et de sa complexité.

Les origines de la murder party

Le prototype : le jeu du killer

Le jeu du killer appartient à la culture victorienne. Le roman de Margery Allingham écrit en 1929, Crime à Black Dudley donne un aperçu des usages de ce jeu. Réunis le temps d’un week-end chez un ami, les invités procèdent à un jeu pour briser la glace entre eux. Nous sommes avant le dîner. Les volets sont fermés, les rideaux sont tirés et les lumières sont éteintes. Un invité est désigné pour être porteur d’une dague. Les participants se cachent dans le moindre recoin du lieu de réception. A chaque fois que le porteur de la dague débusque un participant il lui donne l’objet. Au moment du début du dîner, le maître d’hôtel rallume la lumière. Le porteur de la dague à ce moment est le perdant de la partie.

Une autre variante existe : l’assassin tue les convives un par un en leur faisant un clin d’oeil, les invités doivent le mettre à jour avant que tous ne soient assassinés.

Le jeu du killer ne contient aucune énigme, mais il va servir de canevas pour l’élaboration de la première murder party.

 

Le spécialiste de la murder party, du croket et des jeux cérébraux
Les chevaliers de la murder party

Publicité Pulmann avec Alexander Woollcoot.

Le critique de théâtre et homme de radio était redouté. Son caractère a fait de lui une personnalité public.

Le célèbre cercle Algonquin. caricature de Al Hirschfeld .

La première murder party : «The game of murder » autour de 1924-1928

Le principe est simple. Un invité se voit secrètement attribué le rôle du meurtrier et désigne tout aussi secrètement quelqu’un chargé de faire le mort. Quand le corps est découvert, les invités se rassemblent et se posent des questions pour savoir lequel d’entre eux est le meurtrier. L’assassinat avait lieu pendant l’apéritif, et l’enquête ainsi que sa résolution se déroulaient lors du dîner.

Alexander Woollcott

La murder party est l’invention d’un personnage particulier. Fanatique de jeu et amateur de salon, Alexander Woollcott (1887–1943) est critique littéraire au The New York Times. C’est aussi un homme de radio, membre du très célèbre cercle Algonquin Round Table ou l’on inventait et pratiquait avec rage les jeux d’esprit. La plume acerbe d’Alexander est redoutée : il exerça une grande influence sur les ventes de livres.

En 1925, Woollcott acheta l’île Neshobe pour la transformer en petite monarchie personnelle dédiée strictement au jeu. Tout ce que New York comptait d’important devait s’y montrer à toutes les saisons de l’année. Il fallut d’ailleurs tenir un registre de réservations pour gérer l’affluence.

La murder party est longuement décrite par Harpo dans son livre « Harpo speaks » sous forme d’une anecdote croustillante. Harpo et Woollcott se sont rencontrés en 1924 au tout début des Marx Brother’s à Broadway.

 

Un témoignage

Mais laissons parler Harpo, nous sommes pendant l'été 1927 :

« Notre divertissement préféré était the game of Murder. La session meurtrière commençait à l'heure du cocktail et durait parfois jusqu'au dîner. Le jeu fonctionnait dans cet ordre : Nous commencions par tirer au sort pour choisir le procureur et le tueur. Bien évidement l'assassin était le seul à savoir qu'il l'était. Le procureur se retire et tous les autres participants continuent le cocktail normalement reprennent leurs conversations, se réchauffent au coin du feu, lisent ou se promènent dehors. Dès que le meurtrier parvient à être seul avec quelqu'un d'autre, il le pointe du doigt et dit : "tu es mort". La victime doit s’effondrer sur le champ à l'endroit où elle est. La règle du jeu lui impose de ne pas bouger en attendant d'être découverte par un autre invité qui doit donner l'alerte.

Dès que le crime est révélé, le procureur est appelé pour commencer l'enquête. Tout le monde devient suspect. Chaque suspect (sauf le meurtrier) doit fidèlement à l’aide de ses souvenirs expliquer où il était et avec qui, à n'importe quels moments de la soirée. Le travail du procureur est de déduire celui qui ment : le meurtrier. »

Harpo et la murder party

Harpo avec Louis Armstrong -   Louis Armstrong House Museum / Jack Bradley Collection

L'anecdote

Harpo raconte qu'Alexander Woollcott était un « procureur » invaincu. Un soir, la partie prit une tournure différente :

Au départ du dîner, le « meurtre » n'avait toujours pas été découvert. L’assassin avait-il échoué dans ses tentatives ? Mais une fois tous les invités assis autour de la table, il restait une chaise vide : l’écrivain Alice Miller avait disparu. Il fallut plus d’une heure qu'un invité aperçu « le corps » d’Alice Miller à travers le trou d'une serrure de la porte des toilettes d'une aile éloignée.

La phrase "tu es mort" avait été écrite sur un morceau de papier hygiénique et Alice avait joué le jeu en restant effondrée et silencieuse pendant cinq heures.

C'était le crime parfait. Mais Woollcott devint furieux et désigna, à la surprise générale, Harpo sans avoir même posé une seule question : le mot écrit était « YOU ARE DED ». Seul Woollcott avait connaissance de l’illettrisme de Harpo.

La murder party connaît immédiatement des variantes qui se différencient du jeu "game of murder" en impliquant les participants dans une véritable fiction.

L’article du Temps cité plus haut insiste aussi sur le facteur psychologique du crime et l’existence des passions humaines. Les jeux du " Killer" et "Game of murder" se limitent à une résolution basée sur un raisonnement logique et sur l’étude de circonstances. Le comment du crime l’emporte totalement sur le pourquoi.

L'académicien cite Elsie de Wolfe quant à la nature des murder party

Elsie de Wolfe  en 1932 à gauche à la Villa Trianon de Versailles, haut lieu mythique de soirées et de divertissements.   Archives John McMullin / Condé Nast

La murder party à la française  : Elsie de Wolfe / Lady Mendl

Elsie de Wolfe est née aux Etats Unis. Cette ancienne actrice de Broadway connut un succès mondial dans le domaine de la décoration où elle devient la première femme professionnelle américaine. Karl Lagerfeld dira d’elle en 2014 que « cette petite actrice, plus chic que douée pour la scène, a sorti l’Amérique du marasme et de l’obscurité de la décoration fin de siècle ».

Le personnage était à la fois raffiné et excentrique : elle teignait ses cheveux et son chien Blu-Blu de la même couleur que ses robes. Elle fut aussi distinguée de la Croix de guerre « pour bravoure sous le feu » en tant qu’infirmière sur le champ de bataille durant la Première Guerre mondiale.

Elsie de Wolfe a organisé des soirées somptueuses à Paris pendant l’entre-deux-guerres en grande partie à la Villa Trianon un lieu qu’elle avait restauré près de Versailles et qui devint une véritable légende pendant trois décennies.

« Murder-party, celle qui n’était pas invitée » de Henri Bordeaux

L’apport de Elsie de Wolfe à la murder party est décrit par l’académicien Henri Bordeaux dans son roman « Murder-party, celle qui n’était pas invitée » publié en 1930 dans la Revue des Deux Mondes puis édité par Plon en 1931.

Le processus apporte une dimension psychologique qui n’était pas présente dans le jeu The game of murder. Cette fois-ci, l’énigme de la murder party est écrite par un auteur, de nombreux éléments permettent de présenter les personnages. Une scène de crime présentait l’énigme. Certains invités étaient mis à contribution pour faire de la figuration, ce qui avait pour avantage de permettre à la « victime » de participer aussi au jeu. Il fallait comprendre le pourquoi et le comment du crime et les invités donnaient tour à tour leur solution.

« The murder-party est un témoignage de la barbarie d'outre-mer. Je lisais récemment, dans mes journaux de Londres, la reproduction d'une enquête menée aux États-Unis. Le journaliste demandait aux plus hautes personnalités, évêques, professeurs, magistrats, quelles étaient leurs lectures favorites. Presque tous répondirent : les livres de détectives, ceux d'Edgar Wallace, ceux de Conan Doyle, et encore ceux d'auteurs beaucoup plus repoussants. Et pourquoi ? à cause du problème à résoudre. De là à imaginer ce jeu d'assassinat, il n'y avait qu'un pas. »

Le roman d’Henri Bordeaux raconte le déroulement d’une réception, dont le point d’orgue est une surprise annoncée. Le menu du dîner porte cette indication mystérieuse : "à dix heures, murder-party." A la fin du dessert, la maîtresse de maison annonce le processus :

" Nous allons rentrer au château. The murder-party commence. Vous n’êtes plus chez moi. Vous êtes chez la toute charmante Mme Aisery qui va nous précéder et nous recevoir. Dans le hall, vous trouverez des documents qui vous instruiront de la situation supposée de Mme Aisery. Voici le couteau d’or qui sera offert au meilleur détective. »

 

Le roman nous donne des informations claires sur la nature du jeu The murder-party :

  • le divertissement est la reproduction d’une enquête
  • la littérature policière est à l’origine du goût pour les murder party
  • les participants sont les détectives
Murder party : The clue of duke's cigarette
Une murder party a retentissement international
La murder party se règle dans les détails

Atelier Robert Doisneau

National Portrait Gallery Londres

Une murder party à retentissement international : La Mayfair party murder en 1930

Elsa Maxwell a été l’organisatrice de soirées les plus célèbres de tous les temps. Son carnet mondain est absolument inégalable. Elle a organisé des milliers de soirées à New York, Paris et Londres entre les années 1910 et les années 1960 pour les personnalités les plus prestigieuses du monde. Elle est l’inventeur de la société de événementiel. Réputée pour l’originalité fantasque de ses réceptions on lui attribue l’invention des chasses au trésor en 1927 et la création des Murder Party.

Mais qu’en est-il exactement ? Le livre de Sam Staggs « Inventing Elsa Maxwell » évoque une soirée de meurtre réalisée en 1930.

 

La Mayfair party « murder » organisée à Londres fut appelée Clue of Duke’s cigarette. Elle correspond plutôt dans notre esprit moderne à un canular :

Acte 1

Pendant deux semaines des messages codés sont apparus dans la rubrique des annonces personnelles du Daily Express : Rencontrez-moi à 8 heures ou sinon … signé M.

Lady Ribblesdale envoie des invitations à 25 de ses amis. Le dîner aura lieu chez elle. Parmi les invités on trouve le Duc de Malborough.

Acte 2

Le dîner commence, mais une place reste vacante, celle de Zita Jungman. L’hôtesse de la soirée Lady Ribblesdale spécifie que Zita habite chez elle depuis quelques jours et qu'elle ne comprend pas son absence à table. Elle manifeste une inquiétude grandissante tout au long du dîner. Pendant ce temps Elsa Maxwell subtilise une cigarette au duc de Malborough.

Lady Ribblesdale demande à un membre de son personnel d’aller dans la chambre de Zita. L’homme revient spécifiant que la porte est fermée et que personne ne répond.

Elsa s’alarme de la situation. Lady Ribblesdale ordonne que l’on enfonce la porte de la chambre de Zita. Une scène d’horreur accueille les invités. Zita est étendue sur son lit avec une blessure par balle à la poitrine. On trouve un revolver au sol près du lit.

Elsa appelle Scotland Yard. Les invités sont catastrophés et apeurés.

Acte 3

Deux détectives arrivent et ordonnent aux invités de se réinstaller à leur place à table. En inspectant la scène de crime ils découvrent un mégot de cigarette de marque turc récemment éteinte. Les détectives demandent aux invités de présenter leurs paquets de cigarettes, celles du duc de Malborough correspondent. Les détectives montrent les messages codés du Daily express, et accusent le duc d’avoir une liaison avec Zita. La question est posée : pourquoi l’avez-vous assassinée ?

Final

Soudain la lumière s’éteint ! Les chaises volent, les portent claquent, les détectives ordonnent « arrêtez cet homme » Lady Ribblesdale et Elsa hurlent !

La lumière est rallumée, tout le monde peut apercevoir Zita assise à table entrain de grignoter une olive.

Le duc mit quelques instants à comprendre qu’il s’agissait d’une blague.

La blague fit le tour du monde et assura la gloire à Elsa Maxwell, comme le précise Susannah Catalan dans un article du New York Post en 2012.

Quand la murder party inspire un pianiste

Eva et Anthony Pratt, les concepteurs du fameux Cluedo

Murder mystery ! Un témoignage : Anthony Pratt 1935

Jonathan Foster dans son livre « The story of Cluedo - how Anthony Pratt invented the game of murder mystery » raconte qu’Anthony Prat avant de concevoir le cluedo, fut pianiste lors d’une croisière transatlantique sur le RMS Franconia. Les soirées de luxe des passagers en vacances comportaient différentes performances dont le très populaire jeu « Murder ! »

Le jeu incluait la participation de comédiens professionnels et d’invités dans la confidence. A un moment donné, un invité mystérieux lors du dîner convulse et s’effondre dans sa soupe. Tous les invités deviennent suspects. En rassemblant les différents indices, les convives devaient résoudre le meurtre.

Nous avons peu de détails sur le déroulement du scénario, et la nature des différents indices dont il est question, mais le décor était l’hôtel avec ses nombreuses salles et chambres.

Il s’agit d’une variante plus festive du game of murder de Woollcott. On note que le monde anglo-saxon utilise le terme de murder mystery, quand les français utilisent celui de murder party.

 

Le roman problème ou puzzle détective

La murder party est le point d’origine d’un nombre conséquent d’ouvrages qui se présentaient comme le dossier complet d’une affaire criminelle. Ces ouvrages comportaient des pièces à conviction et livraient la solution dans une section souvent imprimée à l’envers. Ces jeux élaborés prennent d’abord l’aspect d’un casse-tête, avant de devenir une véritable histoire racontée.

« Puzzle detective » : Le Baffle book de Lassiter Wren et Randle Mc Kay

Edité en 1928 et réédité en 1929, 1930 et 1933 suite au succès des ventes, le Baffle book propose plusieurs affaires de meurtres, vol ou kidnapping. Lassiter Wren et Randle McKay sont les créateurs du genre " Puzzle Détective ». Leurs énigmes en forme de casse-tête sont construites pour un format presse. Celle-ci ont été publiées dans tous les magazines de l'époque dont The Shadow et Doc Savage.

L’idée est de mettre à l’épreuve le sens de l’observation et la capacité de concentration du lecteur. Pour démasquer le coupable : des documents de reconstitution de scènes de crime, comptes rendus de la police, emplois du temps détaillé des suspects, relevés d’empreintes digitales ou traces de pas, cartes et dessins sont à la disposition du lecteur. Celui-ci doit trouver les détails infimes qui lui permettent de trouver la solution de l’énigme.

 

"Minute mysteries"  : How good a detective are you HA Ripley 1934

Écrites en moins de deux cent soixante mots, ces petites histoires peuvent être lues en une minute. L’auteur les appelle d’ailleurs des Minute Mysteries. Ces petites histoires énigmes sont bien évidement réalisées pour briller en société en agrémentant les événements mondains ou les réunions familiales. Dans ces récits, chaque fait, chaque indice nécessaire à la solution est donné. La réponse se trouve dans l'histoire elle-même. Chaque problème n'a qu'une seule solution possible. Le livre contenant 71 énigmes fut réédité 5 fois entre 1934 et 1937.

La murder party et ses formes narratives
Une murder party en livre
Une muder party en livre

Dennis wheatley-Collection Hulton-Deutsch / Corbis

Roman problème : Les dossiers du crime de Dennis Wheatley 1936

Dennis Wheatley est un spécialiste du best-seller. Cet auteur de romans policiers et thrillers est l'un des auteurs les plus vendus au monde dans les années 1950 et 1960. En 1936 il publie le premier des 4 dossiers du crime faisant de lui l’inventeur des romans-mystères.

Murder of Miami se présente sous la forme d'un dossier de police complet. Ce dossier se compose de cent soixante-dix feuilles impaires dans un dossier en carton :

le premier est un câble, le suivant un mémo de police, il y a quatorze photographies pleine page de personnes vivantes et la scène du meurtre, des lettres manuscrites, des rapports de police et les indices réels (cheveux humains, un rideau taché de sang, etc.) présentés dans le bon ordre pour qu'il se lise comme un thriller.

Quelle est la signification du billet de chemin de fer trouvé dans le chalet où la victime a rencontré sa maîtresse, la charmante Suzanne L'Estrange? Pourquoi a-t-on trouvé un timbre belge dans la salle ? Pourquoi Robert Prentice a-t-il écrit une lettre aussi vindicative à Mlle L'Estrange, et quelle a été l'issue fatale ? Qu'est-ce que le maître chanteur a vu par la fenêtre de la chambre et qui a déchiré sa photo ?

Il ne manque que les suspects en chair en os pour être une véritable murder party.

Les déclinaisons de la murder party

Murder party au théâtre

« Que personne ne sorte » 1936

La pièce a été présentée en France au Théâtre des deux masques sur la Butte Montmartre.

Le rideau s’ouvrait sur une intrigue de comédie traditionnelle…  La représentation est interrompue par un coup de feu ; une des interprètes féminines s’écroule. La pièce est arrêtée et change d’ambiance. On demande un médecin en urgence. Émotion, stupeur et désarroi, le rideau se referme. On entend des murmures en coulisse avant que le directeur de la salle ne fasse son apparition pour faire une annonce. Il s’agit d’un incident sérieux : un crime vient d’être commis, la police vient d’arriver, elle demande à ce que personne ne quitte la salle.

La police interpelle des spectateurs qu’elle fait monter sur scène pour les interroger, l’enquête a lieu devant le public. Il s’agit bien entendu de comédiens jouant les spectateurs.

Paul-louis Mignon relate une anecdote de Maxime-Faber qui figurait justement l’un de ces spectateurs. Il était sans maquillage et gagnait la sortie à la fin de la soirée, avec le reste du public. « Un soir, comme nous quittions la salle, raconte-t-il un voisin m’a déclaré : « vous, on voit bien que vous n’êtes pas un comédien, vous ne savez pas vous tenir en scène ! » C’est le plus grand compliment qu’on m’ait jamais fait ».

Murder party au cinéma
« La voix qui accuse » 1937 Charles Vidor

Un millionnaire est retrouvé assassiné dans son appartement. Les soupçons pèsent sur divers suspects, notamment sa fiancée et ses parents, le majordome et un mentaliste professionnel connu sous le nom de The Great Gambini. Le brillant magicien sidère un groupe de détectives en leur montrant la façon de diriger une enquête.

A la fin du film le spectateur bénéficie de quelques instants de réflexion pour deviner lui-même le nom du coupable.

Puis Gambini confesse son forfait pour ne pas compromettre des innocents… Le narrateur, le personnage principal est l’auteur du crime. Il tue par vengeance un homme qui fit six ans auparavant le malheur de sa vie. C’est au cours d’une représentation dans un cabaret que le magicien retrouve son ennemi.

L'héritier des murder party en jeu de socièté
Le second héritier des murder party en jeu de société

Jeu de société en boîte

"The jury box" 1937

Jury Box est le premier jeu de société fabriqué par Parker Brothers qui exploite les spécificités du roman problème de Dennis Wheatley. Le jeu a été développé par un expert criminologue Roy Post Famos, dans un esprit de réalisme. Chaque boîte de jeu contient six affaires différentes. Chacune présente une affaire mise au procès avec une histoire qui donne un résumé complet du crime. Chaque histoire contient également des photographies prises sur les lieux du crime. Chaque joueur est un membre du jury et doit voter pour "Coupable" ou "Innocent" en donner les raisons et obtenir les points pour réponses correctes.

Il s’agit surtout d'examiner des preuves contre un accusé.

 

Le "Cluedo" 1943/1949

Le Cluedo est l’un des plus célèbres jeux de déduction, l’enquête est une collecte d’indices hors toute ambition de narration. Il n’y a pas de dimension psychologique, il s’agit de trouver le nom du criminel, le moyen du meurtre et le lieu du crime.

Nous avons vu plus haut que c’est en exerçant son premier métier de pianiste lors de croisières transatlantiques ou dans les Hôtels de luxe que Anthony Pratt fut au contact du jeu de murder mystery « murder ! » C’est au Royal Worcestershire Hôtel qu’il rencontre Lord Justice Howard Avory l'un des avocats criminels anglais les plus réputés. Il était décrit implacable avec le crime : les lèvres minces, le visage froid, totalement sans émotion, silencieux, sans humour imperméable au bluff et impitoyable au parjure. Son surnom dans les milieux juridiques : « The Acid Drop », en raison de son esprit caustique devant les tribunaux.

Pourtant l’homme était aussi un narrateur d’exception. Il régalait son auditoire de salon en racontant histoires et anecdotes sur les dossiers criminels qu’il avait approchés.

La formidable popularité de l’univers policier poussa Anthony et sa femme Eva à mettre en chantier un jeu qui s’en inspire. Le premier prototype portait le nom de « Murder ! » avant d’être transformé en Cluedo.

 

Les jeux de rôle 1987- 2010

Issus des jeux de guerre, le jeu de rôle voit le jour aux États-Unis dans les années 70 à la suite du succès de l’univers du Seigneur des anneaux de Tolkien. Sa pratique se démocratise progressivement dans les années 80. Pour preuve le célèbre E.T l’extraterrestre de Steven Spielberg s’ouvre sur une partie de jeu de rôle.

Le premier jeu de plateau « Murder party » en France par l’éditeur Schmitt suivi du "Crime party" édité par Solar et de "soirée enquête" édité en 1998 par SPSR.

Murder party et théâtre radiophonique

Après le 2e conflit mondial les intrigues policières déferlent sur les ondes. Les auditeurs sont en recherche de fiction.

 

"Dans les mailles de l'inspecteur Vitos" 1947

Chaque samedi soir de 20h32 à 20h45 sur les ondes de Radio Luxembourg l’inspecteur Vitos est interprété par Jean Davy de la Comédie Française. Des auteurs de romans policiers à succès ravitaillent en énigmes et en récits les aventures de l’Inspecteur Vitos pour tenir le rythme des diffusions successives. Jusqu’en 1966 les acteurs se succèdent : Gérard Oury endosse à son tour le rôle de l’inspecteur en 1949, avant qu’Yves Furet ne prenne le relais.

 

"Les maîtres du mystère" 1952-1974

Émission diffusée le mardi de 20h30 à 21h30. France Inter profite de la mode du polar à son tour. L’idée est la même :  apporter une sorte de cinéma à domicile via le théâtre radiophonique. Les histoires furent d’abord des adaptations de romans d’auteurs classiques policiers avant de devenir des scénarios originaux de genre. 12 millions d'auditeurs de tous âges et tous milieux sociaux suivent l’émission.

 

"Les Auditeurs mènent l’enquête" 1957

En 1957 Europe 1 lance une émission fondée sur le même principe que « les cinq dernières minutes » ; les auditeurs suivent l'enquête du commissaire François et de l'inspecteur Piju puis appellent la station pour désigner le coupable présumé, la solution et le nom du gagnant n'étant donnés qu'une heure plus tard.

Le detective type inspiré des murder party
L'assistant de l'inspecteur principal Bourrel
Gainsbourg en suspects

Les cinq dernières minutes - Raymond souplex - INA

Les cinq dernières minutes - Jean Daurand - INA

Les cinq dernières minutes - INA

Murder party et la télévision : enquêtes et jeux policiers

L’école des Buttes Chaumont est le nom du service des émissions dramatiques de la RTF qui fait son apparition en 1956. Les pionniers de la télévision ont pour ambition de créer un type de programme correspondant au désir de fiction des téléspectateurs.

Il s’agit donc de créer un panel d’offres différentes qui part du répertoire de la scène

de théâtre le plus proche des contraintes techniques de la télévision de l’époque où tout était réalisé et joué en direct. La fiction policière et la murder party avec leurs capacités à créer de l’engagement furent mises à contribution.

Les fictions réalisées étaient en direct juste avant l’arrivée du kinescope et du magnétoscope qui permirent les premiers inserts dans la narration en permettant de supprimer pour certains comédiens la difficulté des changements de costumes complexes.

"En votre âme et conscience" 1955

Le programme consiste en la réadaptation d’une grande affaire judiciaire ancienne. Enquête de police, juge d’instruction, police, témoignages et débats pendant le procès nous exposent les faits, les mensonges et les imprécisions. Après les plaidoiries de la défense et de l’accusation, les téléspectateurs reçoivent le rôle de jurés afin de donner un verdict en leur âme et conscience.

 

"Enigmes de l’histoire" 1957

André Castelot et Alain Decaux présentent le 8 janvier 1957 cette série qui se propose de faire le bilan d'une énigme historique particulièrement importante à travers un téléfilm et un débat. Le problème est posé aux spectateurs qui sont conviés à le résoudre. L'émission se situe à mi-chemin entre l'émission dramatique et l'émission d'information avec reconstitutions des témoignages, étude des thèses des historiens pour éclairer le fait historique à l'appui.

 

"Les cinq dernières minutes" 1958

Justin Clarel dans son article « l’inspecteur Bourrel à la Contrescarpe » en 1963 compare le visionnage de l’émission dans un café parisien à une cérémonie religieuse. « J’entre dans le bistro à l’heure du culte. Les fidèles sont déjà là les yeux tournés vers le tabernacle. ». Avec 80% d’audimat, les Cinq Dernières Minutes vidait les salles de théâtre et de cinéma les soirs de sa diffusion. Le leitmotiv de l’inspecteur Bourrel «Bon Dieu! mais c'est bien sûr...» est entré dans le langage courant.

Le premier épisode  "La clé de l'énigme"  est diffusé le 1er janvier 1958 à 20 h 35. Il présente le rare cas d’un meurtre en direct, ou le spectateur doit voir le moment où l’assassin exécute son stratagème pour empoisonner la victime au nez et à la barbe de tous.

À l'origine, l'émission est un jeu conçu sur le fonctionnement d’une murder party : le téléspectateur est invité à suivre attentivement de chez lui l'enquête menée par l’inspecteur Bourrel et son adjoint Dupuy. Le récit invite à rechercher les indices, visuels ou sonores, qui lui permettront de découvrir l'identité du tueur avant que celle-ci ne lui soit révélée.

Sur le plateau, sont enfermés dans une cabine de visionnage, deux détectives-amateurs qui représentent les téléspectateurs. A la fin de l'épisode, chacun a le droit de revoir deux séquences de son choix où figurent selon eux des indices importants. Cette séquence tient lieu « d’interrogatoire ».  Puis le policier révèle, en partie aux candidats, en partie aux téléspectateurs, la clé de l’énigme en expliquant le processus ou en diffusant la scène du meurtre. Cette formule ludique est très tôt complétée puis finalement atténuée compte tenu des difficultés de rythme imposés au profit d’une interaction directe entre Raymond Souplex et le téléspectateur.

La formule mise au point par les auteurs était invariable et se rapproche des règles de la murder party : un seul mort sinon l’attention se disperse ; trois suspects, donc trois pistes avec trois moments de suspense pendant lesquels le participant se dit : c'est lui, c'est sûr ; Il faut des indices visuels, pour que les téléspectateurs puissent bien les voir et, grâce à eux, deviner qui est l'assassin.

Les indices doivent être divisés en deux ou trois parties. Un premier, bien visible et bien évident, donné au début pour créer le soupçon, mais qui tout seul ne suffit pas à faire la preuve. Ainsi dans La mort d'un casseur, on trouve un cadavre dans une voiture. En mettant le contact

pour regarder le niveau d’essence, on s’aperçoit que l'essuie-glace se met en marche : Il pleuvait au moment de la mort. Le dernier morceau de l'indice n'est donné qu'à la fin pour qu’il complète le premier.

 

"Un Mystère par jour" 1970-1974

Un Mystère par jour, de Pierre Billard et Alain Frank tente d’adapter l’énigme policière à un format quotidien, pour utiliser la fidélisation du feuilleton. Les cinq dernières minutes n’excédaient pas 3 à 4 épisodes par an. Le pari est de réussir un récit d’enquête bouclé en 15 minutes maximum, la solution ne serait révélée que le lendemain.

Créateur de l’émission radiophonique « les maîtres du mystère » Pierre Billard était déjà entouré d’un vivier d’auteurs dramatiques de premier plan : Jean Cosmos, Charles Maître, Boileau et Narcejac…

Ils donnèrent naissance au professeur criminologue Morgan joué par Henri Crémieux. Chaque émission débutait par une présentation du professeur Morgan suivit d’un film de 12 minutes maximum.

Pierre Billard fait référence aux « minutes mysteries » d’Austin Ripley actant qu’il est possible de poser un problème policier en quelques lignes.

L’émission fut un succès, mais les auteurs arrêtèrent au regard des difficultés de fournir une intrigue courte originale au bout de 3 saisons. De plus le pari de tourner en un jour ne fut pas tenu, ce qui obligeait les équipes à réaliser 20 films en 35 jours dans 132 décors.. une épreuve.

L'inspecteur mène l'enquête

L'Inspecteur mène l’enquête 1976-1981

Il fallut plus de 10 ans à Luc Godevais et Marc Pavaux pour imposer leur projet d’émission.

L’ensemble était proche de la murder party dans ses mécanismes. Un candidat doit résoudre une énigme policière au travers des séquences filmées et de témoignages recueillis par ses adjoints inspecteurs. Le candidat avait la possibilité de prendre des initiatives appuyées par le standard SVP qui permettait aussi aux téléspectateurs d’intervenir.

Le tournage de préparation était complexe, pour maîtriser les démarches du candidat. Si celui-ci demandait que l’on aille faire une perquisition chez un suspect, il fallait pouvoir projeter cette séquence.

Le candidat pouvait interroger en direct toutes les personnes mêlées à l’affaire. L’émission était menée par Bernard Golay et avec l’appui de Jacques Arnal ancien directeur de la PJ et de la mondaine à la retraite qui conseillait le candidat.

Malgré le succès, l’émission fut arrêtée sans raison à la  suite de la nomination d’un nouveau directeur des programmes de TF1. Patricia Highsmith et pierre Siniac firent partie des scénaristes.

Murder party en jeu de rôle - 2000

Le jeu de rôle est l'objet de nombreuses confusions en raison de la polysémie de cette expression française. Le jeu de rôle est un divertissement où les joueurs incarnent les protagonistes de l’histoire, et participent en temps réel à son développement. Le but est de faire évoluer son personnage dans le respect du roleplay établi par l’organisateur. Il s’agit en définitive d’écrire une histoire à plusieurs, la création collective l’emportant sur l’interprétation.

La structure narrative des murder party est très rigide, elle n’est donc pas propice à la liberté demandée par le jeu de rôle. De plus l’enjeu d'une murder party n'est pas d'interpréter un personnage : ce n’est donc pas à proprement parler un jeu de rôle.

Bibliographie partielle

  • Kate Summerscale, The Suspicions of Mr Whicher, Bloomsbury Publishing PLC
  • Bordeaux Henri, Murder-party, ou celle qui n’était pas invité , Plon
  • Jacques Baudou, Jean-Jacques Schléret, Meurtres en série. Les séries policières de la télévision française, Paris, Éditions Huitième Art.
  • Favre Muriel. Enquête sur une émission légendaire de la télévision française : les cinq dernières minutes (1958-1973). In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°55, juillet-septembre 1997.
  • Marx Harpo, Harpo speak !, Limelight Editions
  • Forster Jonathan, The story of Cluedo, Inventive publisihng
  • Latour Geneviève et Bricaire Jean-Jacques, Meurtres en scène, Ed de l'Amandier
  • Leroy Lad Panek, Brithish Mystery, Encrage
  • Susannah Cahalan, Hostess wiyh the mostest, New york post 21 octobre 2012. Lien
Idées d'animation pour entreprise en soirée ou en journée
Murder party à la coupole. Les participants consultent leurs documents.
Murder party au musée Maxim's de Paris. Jeanne de Cossigny vous regarde intensement.
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Murder Party et soirée enquete : arme du crime
Murder party et soirée enquete : Pinkerton
Murder party : rencontre des suspects
Murder party en Ile de France aux Erables à Meudon
Soirée enquete et murder party : arme
les origines de la murder party
Un acharné de la murder party, ou game of murder.
Murder party : un divertissement de société
Première personne a utiliser le terme Murder party.
Une murder party en extérieur. La ville d'Etretat devient une scène de crime.
La Murder party est d'abort un monde imaginaire
Pas de bonne murder party sans un vrai détective
Détective et agent des services secrets intérieurs.
Le detective scientiste : une approche de la murder party
Les ressources de la murder party
Un monde englouti
Murder party et l'esprit du jeu.
Le spécialiste de la murder party, du croket et des jeux cérébraux
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Une muder party en livre
L'héritier des murder party en jeu de socièté
Le second héritier des murder party en jeu de société
Le detective type inspiré des murder party
L'assistant de l'inspecteur principal Bourrel
Gainsbourg en suspects
Murder party à la coupole. Les participants consultent leurs documents.
Murder party au musée Maxim's de Paris. Jeanne de Cossigny vous regarde intensement.
Murder party au Shangri-la Hôtel
Murder party : rencontre des suspects
Murder party en Ile de France aux Erables à Meudon
Un acharné de la murder party, ou game of murder.
Murder party : un divertissement de société
Première personne a utiliser le terme Murder party.
Une murder party en extérieur. La ville d'Etretat devient une scène de crime.
La Murder party est d'abort un monde imaginaire
Pas de bonne murder party sans un vrai détective
Le detective scientiste : une approche de la murder party
Détective et agent des services secrets intérieurs.
Les ressources de la murder party
Un monde englouti
Murder party et l'esprit du jeu.
Le spécialiste de la murder party, du croket et des jeux cérébraux
Les chevaliers de la murder party
Harpo et la murder party
L'académicien cite Elsie de Wolfe quant à la nature des murder party
Murder party : The clue of duke's cigarette
Une murder party a retentissement international
La murder party se règle dans les détails
Quand la murder party inspire un pianiste
La murder party et ses formes narratives
Une murder party en livre
Une muder party en livre
L'héritier des murder party en jeu de socièté
Le second héritier des murder party en jeu de société
Le detective type inspiré des murder party
L'assistant de l'inspecteur principal Bourrel
Gainsbourg en suspects
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Murder party au musée Maxim's de Paris. Jeanne de Cossigny vous regarde intensement.
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